Un Zertiman qui peut en cacher un autre.

Connaissez-vous la création ? Avez-vous une opinion sur son origine, ou ce qu'elle représente ? On pourrait facilement dire que dans mon cas, ces questionnements représentent en grande partie la genèse initiatrice de l'entité : Zertiman. Certains l'auront compris, un autre se cache derrière les initiales ''RZ''. Celui-ci est un nom d'emprunt, un pseudonyme, évidemment. Je ne suis pas vraiment sûr de savoir réellement pourquoi j'ai préféré dissimuler ma véritable identité. Peut-être par crainte. Oui je crois que c'est ce qui se rapproche le plus de la vérité. L'idée de ne jamais réussir à percer le monde littéraire, et de finalement devoir admettre, de mon vrai nom, que ce monde pourrait rester en dehors de ma portée me déplaît je pense. Bien-sûr ici, dans la rubrique qui est dédiée à mon histoire, je ne saurais permettre aux doutes de planer inlassablement. Je ne ne peux les laisser faire n'importe quoi, eux avec leur lots d'intrigues et de mystères, qui finalement restent sans grands intérêts. Donc pour vous, j'irais jusqu'à percer le voile de la supercherie, bien qu'en réalité, la logique du choix de ce surnom ne réside pas dans une sphère particulièrement lointaine. J'emprunterais alors cette voie, oui je le ferais pour vous, les quelques lecteurs et lectrices, interressés et interressées par ces diverses raisons de ma présence sur la toile. Et, ainsi enrobé d'un hâle d'effroi et de dérangement causé par certains de mes romans, vous comprendrez mieux ce que représente Raphaël Zertiman.
Mais avant cela, quoi de mieux pour se mettre en bouche, qu'une brève histoire sur ce que j'évoquais plus haut ? J'ai nommé : la créativité. Et plus précisément son origine, et l'investiture de son chemin jusqu'à ce que celle-ci eut la bonne idée, enfin, de prendre la forme des mots.
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Salut c'est moi
Je me souviens de ma vie d'avant, celle qui appartenait à un garnement toujours en quête de découverte. Déjà très jeune je m'exerçais, j'imaginais des monde à travers les paysages qui s'offraient à moi, d'une façon si gentille. J'expérimentais leurs piques, leurs pentes et leurs creux, comme je corrigeais leurs couleurs, parfois trop terne après s'être fait essuyer par un hiver trop gris pour être joli.
À l'époque, les forêts avaient un air d'infini et de mystère, parfumé par l'humus d'une liberté juvénile, qui malheureusement finira parfaitement désuète. Je me souviens les aventures, sur les bords de la grande rivière, à supporter avec sourire le poids d'un été accablant qui ne gênait pas pour me cuire l'épiderme. Je me revois encore, le regard en fuite devant les possibles que me proposait ce maigre horizon, et la caresse, douce encore, de mes jeune ambitions. L'enfance est quelque chose de merveilleux, en tout cas pour ma part, et je ne compte plus les fois où mon cœur me l'a hurlé alors que mon cerveau s'échinait à prendre trop de place. Il y a dans la jeunesse, le reflet des graines que nous étions, et par cela je veux bien-sûr parler de l'espoir qu'elles représentaient. Les années passent et cette aura se met à muer, à se durcir sous la panache et le cumul des saisons qui défilent. Les sourires se tendent et se méritent, là où avant ils voguaient simplement sur les vents de l'innocence, courant à tout rompre, tels les enfants que nous étions.
Je me rappelle mon adolescence, où j'ai dessiné mon premier amour avec un stylo plein de larmes. Un dessin merveilleux, avec une peau de lait, un nez miniature sous des cheveux noirs, ainsi qu'une paire de pupilles bleues que je serai bien incapable d'oublier. Les formes évoluent, mais les fonds restent inchangés. Je me souviens l'avoir compris vers mes vingt ans, le fait que mes rêves d'enfant ne m'avaient jamais vraiment quitté. Et que même maintenant, plus de vingt années après ce premier dessin, je les vois encore, ici et là à se battailler l'espace disponible de mon cœur, et nourrissant en secret le rêve d'être enfin accompli. C'est dans ces moments là que je souri à nouveau. J'ai l'intérieur qui brille, du moins le plus souvent, et c'est pour cela que mon être réclame de véritables expériences, qu'elles soient sombres ou magnifiques. Et je crois que c'est à cause de ça que j'aime autant l'horreur, car ainsi empêtré dans ce monde ô combien superficiel, je m'efforce à polariser tout ce qui reste dur, vrai et authentique. Car de mon point de vue, ce qui se sème depuis des siècles, poussera à jamais en nous, et la peur en est un exemple formidable.
Enchanté, je suis Raphaël Zertiman, et je m'en vais vous raconter des histoires.
(PS : mon vrai prénom c'est Yoann)